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Histoire d'une vie par Patrick Demeyer

Patrick DEMEYER et Léonard son petit-fils
Patrick DEMEYER et l'un de ses petit-fils

À 76 ans, j'arrive à l'heure du bilan de ma vie, une vie passionnante. J'ai bénéficié d'opportunités et rencontré des gens merveilleux.

Avant que la mémoire me manque, j'ai commencé à écrire deux livres. Le premier sur ma vie personnelle et professionnelle et le deuxième sur ma vie au Sénégal. 

En particulier, j'ai créé un métier nouveau, la communication institutionnelle, que j'explique ici. Mes parents croyaient que j'étais photographe. Pas du tout.

La table des matières détaillée fait déjà 12 pages. Aussi, avant d'entamer un labeur de plusieurs années, j'ai tracé ici une esquisse de ma vie à grands coups de pinceau et avec quelques coups de griffe.

Vous pouvez lire ici le début de ma biographie en cours de rédaction


Lire la suite: cliquer ci-dessous

Les difficiles recherches généalogiques

Photo vers 1921 : les enfants de Pierre Demeyer et Emma van Meerhaeghe
Georges, Pierre, Solange et Roger mon père à droite

J'ai toujours été intéressé par l'histoire de la famille. J'ai recueilli toutes les photos, documents et anecdotes qui la concerne depuis mon adolescence. 

Cette histoire n’intéresse pas grand monde et même pas ma propre famille. Elle risque de disparaître avec moi. Né en 1945, je deviens âgé et je me suis dit que peut-être, un jour, mes petits enfants voudraient savoir.

Aussi, avec le temps libre du confinement de 2020, j'ai commencé des recherches sur mes ancêtres belges et j'ai reconstitué une partie de notre histoire. 

Un travail de fourmi, de détective et de Petit Poucet

Les documents officiels comportent souvent des erreurs
 

La mise sur internet de ces archives est faite par des bénévoles. C'est en cours et très incomplet.  Et il y a aussi les erreurs des officiers d'état civil ! Par exemple, ce bulletin de mariage de mes parents comporte deux erreurs. Ma mère est née en 1906 et non 1916. Sa mère s'appelle Antoinette et non Jeanne. Et l'absence de père est un mystère à lever. Une autre question: pourquoi se sont-ils mariés à Isle?

Les archives d'état-civil n'existent que depuis 1797 en Belgique, ce qui ne permet pas de remonter très loin.

Par ailleurs, il est interdit de publier des fiches d'état civil datant de moins de 75 ans. C'est pourquoi j'ai beaucoup de trous sur la période contemporaine.


Les Mormons ont dans leurs objectifs de retrouver leurs ancêtres le plus loin possible pour "les sauver" dans le cadre des Saints des Derniers jours. En 2020, un Anglais (Max Ayriss) a photographié des états civils où figurent certains de mes ancêtres. Coup de chance. Que cet inconnu soit remercié. 

Et après divers essais, j'ai choisi geneanet (voir) pour chercher et publier mes informations.

Un arbre mort mais vivant

Ici j'ai commencé ce blog en essayant d'habiller l'arbre mort de la généalogie des simples dates avec des feuilles vivantes, des anecdotes qui permettent de mieux connaître la personne, la vie ou l'époque de nos aïeux. 

Ce blog est vivant. Il s'enrichit et se complète au fur et à mesure que j'ai connaissance de nouvelles informations.

Origine du nom Demeyer. Juif ou noble ?


Willy Demeyer, bourgmestre (ou mayeur) de Liège

Origine du patronyme


Le patronyme De MeyerDemeyer ou De Meyere indique en Hollande une profession : le mayeur (du latin maior, de l'ancien français maieur et du néerlandais meyer). La profession concernée est celle d'intendantC'est aussi le bourgmestre en Flamand ou maire en Français. Voici un article de 1999 où un homme politique belge connu est devenu le mayeur de Liège et il s'appelle Willy Demeyer (lire)

Cliquez pour zoomer
Acte de décès d'Isabelle Demeyer
à Paris en 1908. C'est la fille
de Daniel (1ère génération)
 
Dans mes recherches généalogiques, mon nom a été orthographié aussi comme De Meyer, 
Demeijer et Demeÿer sur les fiches d'état civil. Les erreurs de transcription sont fréquentes. 

Il semble que nous n'ayons qu'un lointain rapport avec les Demeyere qui sont assez courants dans le nord de la France.

 

 « De Pierre en Pierre tu construiras ta famille »

Est-ce une tradition dans la famille que l'aîné s'appelle Pierre? C'est plutôt une série de coïncidences qu'une réelle volonté. Cela peut entraîner des confusions et c'est pour ça que j'ai nommé tous ces Pierres par un numéro, le premier étant Louis Pierre Demeyer.

  1. 1842 Pierre Louis
  2. 1887 Pierre Georges
  3. 1912 Pierre
  4. 1944 Pierre (dit Pierrot)
  5. 1965 Pierre (fils de Pierrot)
  6. 2004  non ! Romain... fini
De même, j'ai établi ici que la première génération de notre famille était celle de Daniel car je n'ai pu trouver aucune information au-delà de son père Jean Emmanuel. Cependant, j'ai trouvé récemment un Jean François DEMEYER né à Gand en 1776 et de Jean son père sur lequel je n'ai aucune information. Il est probablement né vers 1750 et il est pour l'instant le début de notre branche.

Les Demeyer sont-ils juifs ?


Un amalgame est souvent fait avec le nom Meyer plutôt d'origine allemande. 
 
Un Pierre De Meyer (lire) originaire de Flandre orientale (notre région) était jésuite et il est parti comme missionnaire pour convertir les amérindiens. Il est né en 1793. Par ailleurs, Charles De Meyer est le président actuel de l'ONG "SOS Chrétiens d'Orient" (lire).

A contrario, le baron Adolf Gayne De Meyer (d'origine allemande), était un célèbre photographe du début du XXe siècle, véritable inventeur de la photo de mode. Il était noble et juif. Alors?  Hé bien, il semble que notre famille a toujours été catholique. En effet, Johannes Demeyer (et descendants) figure en 1532 dans le registre paroissial de la ville de St Nicolas, berceau de la famille. Ces registres étaient les seuls relevés des naissances, mariages et décès des habitants catholiques avant que Napoléon 1er ne créé l'Etat civil officiel pour tous.

Les Demeyer étaient-ils nobles ?


Je n'ai rien trouvé qui le montre. La particule ne prouve rien, surtout quand elle est collée au nom... Seul un acte de décès orthographie notre nom en deux mots. Fantaisie d'officier d'état civil?

Seul document officiel (1864) avec De Meyer comme nom :
l'acte de décès de Daniel François prénommé ici Franciscus


1532 - Apparition de la famille Demeyer à Sint Niklaas

Famille flamande en 1630 par Cornelis de Vos
 

Sur cet arbre créé par "Valérie" (voir), les Demeyer remontent jusqu'à 1532, attesté par des microfilms de registres paroissiaux de Sint Niklaas, Flandre Orientale.

Informations sur Daniel provenant de cette généalogie (voir ici) 
Il manque des maillons pour relier ce Daniel Demeyer avec notre famille. Cependant, le nom, des prénoms récurrents et la ville de Saint Nicolas sont des points communs.
 
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≈1532 - Joannes Demeyer

1564 - Jan Demeyer

1628 - Petrus Demeyer

1686 - Pierre Demeyer

1724 - Andreas Demeyer (fin de l'arbre de vivi62)

≈1750 - Jean Demeyer

1776 - Jean-François Demeyer né à Gand

≈1795 - Jean Emmanuël (ascendant confirmé)

1811 - Daniel François (ascendant confirmé) né à Saint Nicolas

1842 - Louis Pierre (ascendant confirmé) né à Gand


Arbre des Demeyer issus de Joannes Demeyer (1532)



Arbre généalogique des "De Meyer ou Demeyer" de Viviane (Vivi62) - Cliquez pour zoomer

Des drapiers ?

Interrogées, mes grand tantes Louise et Elvire Demeyer m'avaient dit que notre famille était originaire de Gand où nous étions drapier. En effet, Gand et Saint Nicolas ont été des villes de filature et de commerce du textile très importantes depuis le moyen âge. Je n'ai pas trouvé d'informations concernant cette profession dans mes recherches. Par contre,  je viens d'apprendre que le père d'Elvire Delaunoy était drapier.


1776 - Jean François Demeyer, soldat de l'Empire


La défaite napoléonienne

 

Après sa défaite  en Russie et en Prusse, Napoléon a recruté en quelques mois une force militaire qui atteint 450 000 hommes en août 1813. Mais cette force se compose en grande partie de jeunes recrues sans expérience comme Jean François Demeyer.

Napoléon a perdu beaucoup d'hommes en France, en Espagne et en Italie pour parer à la menace britannique. Ce fut une hécatombe.

 Militaire malgré lui

L'état civil belge n'existe que depuis 1797. Aussi, les registres officiels de l'armée française sont une aubaine et une découverte. Regardez quand ces documents ont été publiées sur Internet: aujourd'hui 30 décembre 2020...

On y découvre que François Jean a été enrôlé dans l'infanterie de Napoléon en juin 1813 alors qu'il était cultivateur. Il est devenu fusiller. Et il est mort en 1813, quatre mois plus tard à 37 ans à l'hôpital de Florence en Italie.

Le manuscrit le décrit comme petit (156 cm) avec des cheveux châtains, des yeux gris (comme beaucoup de Demeyer qui ont suivi), un gros nez et une petite bouche.

On y apprend également que François Jean Demeyer est né le 14 septembre 1776 à Gand. Son père s'appelait Jean aussi et sa mère Catherine Reubi.

Il a reçu la médaille de Ste Hélène (Napoléon Bonaparte) à titre posthume en 1859. C'est dans ce registre nouvellement publié que je l'ai retrouvé.

 

Les Demeyer, une famille de militaires

Son fils Jean-Emmanuel est probablement né vers 1795 et il a eu un fils Daniel François en 1811. En résumé :

  1.  Jean Demeyer, né vers 1750. ?
  2. Jean François né en 1776. Militaire
  3. Jean Emmanuel né vers 1785. Militaire?
  4. Daniel François né en 1811. Militaire ainsi que son fils Charles
  5. Louis Pierre né en 1842 militaire puis industriel 

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Registre original de l'armée napoléonienne







1811 - Daniel est né en Flandre... française

Arrivée des volontaires liégeois à Bruxelles en 1830

L'histoire de la Belgique est très perturbée.

L'histoire officielle de la famille commence sous Napoléon 1er dans le département de l'Escaut. Il a été créé en 1795 par les Français qui occupaient la Belgique. Après la chute de Napoléon en 1814, la Flandre a été donnée aux Pays-bas. En 1815, le département français devint la province de Flandre-Orientale du Royaume des Pays Bas.

Saint Nicolas
Daniel François est né en 1811 à Saint-Nicolas (Sint-Niklaas) (voir), entre Anvers et Gand dans le département français de l’Escaut. Il a participé à cette révolution de 1830 dans les Corps francs liégeois, puis il devint gradé au 2e Régiment des Chasseurs à pied belges créé en 1831. C'est ainsi qu'il vécu dans la caserne de Gand, une grande cité portuaire située sur l'Escaut.

On le sait car Napoléon Bonaparte a créé l’état civil belge en 1797 et le décès de Daniel François (1864) a été transcrit dans une fiche d'état civil avec sa date de naissance (1811) et diverses informations dont la mention de son père Jean Emmanuel. Toute recherche généalogique antérieure est très difficile car ne relevant que des registres paroissiaux... quand ils existent encore.

De la caserne de Gand à celle de Tournai

Donc Daniel participa à la révolution belge de 1830, année de l’indépendance de la Belgique. Il fit probablement partie des tirailleurs liégeois. Tout de suite après l'indépendance, ces « ex-rebelles » furent regroupés dans le 2e régiment des Chasseurs à pied de Belgique. Ce régiment fut officiellement créé en 1831 sur arrêté du régent belge Surlet de Chokier. Il regroupait plusieurs corps-francs de révolutionnaires belges (dont la 2e Brigade de corps francs, le 1er Bataillon de Tirailleurs Liégeois et le 2e Bataillon de Tirailleurs Luxembourgeois). Ce régiment résida tout d'abord dans la caserne de Gand pendant douze ans et Daniel fut promu au grade de Caporal. Il restera militaire toute sa vie.



Le régiment a été transféré en 1843 de la garnison de Gand à la caserne de Tournai (photo) où il décéda. Et c’est ainsi que la famille Demeyer prospéra à Tournai et Antoing. Après une mutation de caserne.

1811 - Daniel Demeyer et ses trois enfants. Une famille de militaires

La fin d'un mystère

 
Je possède ce portrait depuis longtemps et je ne savais pas qui c'était. En me le donnant, ma tante Solange m'avait dit que c'était un ancêtre militaire sous Napoléon 1er. Maintenant, je sais que c'est Daniel Demeyer, ancien militaire sous Napoléon Bonaparte puis caporal dans la toute nouvelle armée belge, plus précisément au 2e régiment des Chasseurs à pied. 
 
En 1857, Napoléon III a décidé d'honorer ces anciens combattants en créant une médaille du mérite commémorative. 

La médaille de Sainte Hélène (vous devinez pourquoi ce nom) a été créée en 1857 et attribuée le 30 décembre 1858. Donc, ce portrait avec médaille date d'après 1859. 

Son grand père Jean François a été militaire et son père Jean-Emmanuel probablement aussi. Et ses deux fils, Charles et Louis Pierre également.
 

Né à Saint Nicolas et installé à Gand

Daniel François est né à Saint-Nicolas (Sint-Niklaas) le 28 janvier 1811. A l'époque, il y a deux siècles, c'était la Flandre française sous domination Napoléonienne et ce département s'appelait l'Escaut. 

Sur sa fiche de décès, il est mentionné que son père est Jean Emmanuël Demeyer et sa mère Jeanne Caroline Vanderborght. Mes grand tantes Elvire et Louise m’ont dit que nos ancêtres vivaient à Gand et étaient drapiers. Il semble que ce soit une erreur. Pour trouver des informations plus précises sur ces aïeux, il faudrait que je fouille dans les registres paroissiaux de Gand. Actuellement, ils ne sont pas encore disponibles sur Internet.

Daniel Demeyer s’est mariée en 1838 à Gand avec Jeanne Antoinette van Duizen (1810-1886) et a eu trois enfants tous nés à Gand: 

  1. Charles né en 1826 (s'il n'y a pas d'erreur de transcription car Daniel avait 15 ans... voir document en bas de page)
  2. Isabelle Caroline née en 1841 
  3. et notre aïeul Louis Pierre né en 1842.

Charles s'est marié à 24 ans avec Marie Dubois en 1850 à Tournai. Il a déclaré être sous officier au 2e régiment de Chasseurs à pied, comme son père

Isabelle s’est mariée en 1862 à Tournai avec un Bruxellois, Auguste François Laurent (1834-1900). Ils ont vécu un certain temps à Tournai où François Laurent était agent de police. Ils ont eu deux garçons, Emile (1864 -?) et Louis Hector (1865-?). Ils émigrèrent en France et Isabelle décéda à Paris en 1908.

Quant à notre aïeul Louis Pierre, il resta à Tournai comme militaire au 2e régiment des Chasseurs à pieds, puis s'installa à Antoing et devint industriel.

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Il y a eu beaucoup de Demeyer qui ont vécu à St Nicolas dont un autre Daniel Demeyer né en 1663. Voici son arbre (voir)

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* A 15 ans... Je ne dispose que d'une transcription informatique de son mariage où figure la date de naissance et je n'ai pas vu le document original. Je pense qu'il s'agit d'une erreur... ou d'un adolescent très précoce.

Voici l'acte de mariage de Charles avec ces dates



Carte postale de Saint Nicolas vers 1900. Cliquer pour zoomer


1842 - Louis Pierre, un personnage clé des Demeyer

Deux femmes 13 enfants

Né en 1842 à Gand, notre aïeul Louis Pierre est un personnage clé de notre généalogie et un sacré gaillard . Il s’est marié deux fois et il a eu 13 enfants. Il est décédé à plus de 90 ans vers 1933.

Il s’est marié tout d’abord avec Catherine Julie Hartert le 5 avril 1871 à Tournai où il était soldat. Il avait 29 ans et déjà trois enfants dont Isidore décédé à 5 ans en 1869 avant le mariage et deux enfants qu’il a légitimé lors de son mariage :
- Hortense Lambertine 6 ans (Tournai 25 octobre 1865)
- et Jules Paulin à peine un an (Tournai 18 juin 1870). 

Un des témoins était son beau-frère Auguste Laurent, agent de police, marié avec sa sœur Isabelle Demeyer. 


 
A l’époque, il habitait "rue de la Caserne des Sept fontaines" à Tournai chez sa mère qui était veuve. Cette adresse était probablement celle de la caserne. Sa femme aussi habitait chez sa mère, une couturière de la rue Dorée.

Ils ont fait des enfants avant mariage, mais n'avaient pas de domicile conjugal, preuve qu’ils n’avaient probablement pas beaucoup de moyens. Louis a déclaré qu'il était "caporal au 2e régiment des chasseurs à pied", tout comme son père. Ils eurent dix enfants ensemble.

Nous descendons de sa 2e femme

Il s'est ensuite remarié à 39 ans avec Elvire Théodorine Delaunoy d'où descend la branche familiale. Ce nom  figure sur le caveau familial du cimetière d'Antoing. Il eurent trois enfants dont mon grand père Pierre Georges.

Après son emploi militaire, il est devenu "débitant de boisson" et sûrement un assez gros négociant en vins car son fils Charles a hérité d'une cave de grands vins estimée à 10.000 bouteilles. J'ai eu la chance de déguster une fabuleuse bouteille de St Emilion Grand cru 1929 chez Marie-Louise, une des fille de Charles. Elle avait elle-même hérité d'une partie de la cave, et il restait beaucoup de bouteilles. Son mari, Pierre Doffémont était fier de les montrer.

Louis faisait une tournée des viticulteurs tous les trois ans en France. Quand il est devenu trop vieux, c'est son fils Charles qui est parti faire cette tournée. Il paraît que certains vignerons ont refusé de lui vendre leurs vins "parce qu'il ne sait pas goûter".

Plus tard, il a exploité une carrière à Antoing qu'il a transformé en cimenterie prospère. Ceci est une autre histoire.


1871 - Louis Pierre Demeyer et sa 1ère femme Catherine Hartert


Né en 1842 à Gand, Louis-Pierre Demeyer s'est marié à Tournai en 1871 avec Catherine Julie Hartert. Elle est née à Bouillon au Luxembourg le 13 novembre 1844.

Elle était l'enfant naturelle de Marie Jeanne Adèle Hartert. Donc, je n'ai pas pu remonter les ascendants.

J'ignore tout de la séparation d'avec Julie Hartert et  des causes du mariage de Louis avec Elvire Delaunoy. Mystère. 

Ils ont eu 10 enfants nés à Antoing dont trois sont décédés en bas âge.

  1.  Isidore Joseph Théodore (1863-1869)
     Mort à 5 ans avant mariage
  2.  Hortense Lambertine (1865-) Reconnue au mariage
  3.  Jules Paulin (1870-) Reconnu au mariage
  4.  Gabrielle (1872-)
  5.  Antoine (1874-1874) Mort né
  6.  Émile (1875-)
  7.  Louis (1877-1877) Mort né
  8. Pauline (1878-)
  9. Louise (1880-)
  10. Charles (1883-)


J'ignore également ce que sont devenus les autres enfants, sauf Jules Paulin qui s'est marié en 1895 avec Marie Catherine Rose Ghislaine Delzenne.


1882 - Pierre Louis Demeyer et sa 2e femme Elvire Delaunoy

Emma (van Meerhaeghe), Solange, Elvire (Delaunoy), Pierre (Georges), Louis Pierre et Roger


Louis s'est remarié le 24 juin 1882 avec Elvire Théodorine Marie-Louise Delaunoy, branche dont nous descendons. Rien, je ne sais rien de cette femme ni de cette famille. [Si... Je viens de créer un article sur la famille Delaunoy]

On le voit sur cette photo avec son fils Pierre Georges derrière lui et son petit fils Roger à droite (mon père). Mon père qui est né en 1915 semble avoir 17 ans. Donc, je pense que cette photo date à peu près de 1932. Louis avait donc environ 90 ans
 

Ils ont eu quatre enfants

  1. Elvire Virginie Louise (14 nov 1883-1965 ?) Sans enfant
  2. Charles Pierre Edmond Théodore (1885-1950 ?) Quatre enfants
    Jean
    Marie-Louise
    Margot
    Jacques avec sa deuxième femme
  3. Pierre Georges, mon grand père (1887-1948) Quatre enfants
    Solange
    Pierre
    Georges
    Roger
  4. Louise (1891-1972 ?) Sans enfant

Pierre Louis et sa femme reposent dans un grand caveau familial situé dans un angle du cimetière d'Antoing au nom de Demeyer-Delaunoy. Le dernier cercueil à y reposer est celui de Solange Demeyer (1995)

Le cimetière paysager d'Antoing aujourd'hui

 

1854 - Elvire Delaunoy et sa famille

Le mystère du Maître de carrières


Théodore Delaunoy, drapier à Gaurain

Théodore Delaunoy vendait des draps à Gaurain près d'Antoing. C'est à ses 35 ans qu'il a eut sa fille à une heure du matin le 24 septembre 1854 dans leur maison au 41 Chaussée de Gaurain. C'était leur premier enfant. La maman née Marie-Louise Désirs avait 28 ans. Elle était femme à la maison. Son mari gagnait assez bien sa vie pour deux. Ils l'ont prénommée Elvire Théodorine (comme lui) Marie-Louise (comme sa mère). Ils se sont mariés le 09 septembre 1853 à Quevaucamps. Le couple eut ensuite deux garçons, Edmont et Firmin. 

Les deux frères d'Elvire Delaunoy étaient présents au mariage comme témoins. Edmond (25 ans) est déclaré comme instituteur communal et Firmin (23 ans) comme voyageur de commerce. Après, personne n'en a jamais entendu parler.

Pierre Demeyer et sa femme Elvire Delaunoy vers 1932

Des Cocu dans la famille des Poipoinais

Louise Désirs, la mère d'Elvire, était cultivatrice. Elle est née à Quevaucamps le 15/09/1843. Elle est fille de Marie-Thérèse Cocu (pas de chance!), ménagère, décédée à Quevaucamps le 24/08/1833 et de Jean-Baptiste Cocu, cultivateur, décédé à Quevaucamps le 15/09/1843. Une famille de terriens.

Les Poipoines ?

C'est le gentilé des habitants de Quevaucamps en Belgique. En 1977, elle a fusionné avec une autre commune et s'appelle maintenant Belœil. Il faut être Belge pour habiter Belœil et être un Poipoine ! Depuis deux siècles, cette commune agricole et touristique a le même nombre d'habitants, environ 13/14.000 et elle est surtout connue pour le magnifique château des Princes de Ligne, une des plus grandes familles nobles de Belgique.

Gaurain-Ramecroix, une commune agricole devenue industrielle

Théodore Delaunoy, le père d'Elvire, est né le 10/05/1819 à Gaurain-Ramecroix. Il est le fils de Pierre François Delaunoy, décédé le 03/09/1847 à Gaurain et de Marie Anne Dorothée Gille décédée à Gaurain le 13/08/1848. 

Notre aïeul Pierre-Louis Demeyer s'est marié en juin 1882, toujours à Gaurain, avec Elvire qui a déclaré être "négociante" à l'époque. Négociante en quoi ? Mystère.

Cette commune est devenue un gruyère à partir de 1875. Il y avait du sable et du gravier de qualité, et des cimenteries ont commencé à s'installer ici dont La Vélorie, cimenterie créée par Pierre devenu "Maître de carrière". 

Que dit le contrat de mariage ?

Quelques mois avant le mariage, un contrat avait été établi entre les époux chez maître Reyil. Est-ce que ce contrat stipulait que les terres alluviales appartenant aux Delaunoy étaient cédées comme dot pour exploitation par Pierre Demeyer ? On pourrait le croire. En effet, lorsque l'on cherche la maison natale d'Elvire au 41 chaussée de Gaurain sur Google maps, voici ce que cela donne...

Voici le 41 chaussée (ou rue) de Gaurain. (Voir rue à droite de l'image)

Bien sûr, ce ne sont que des suppositions. Seule la lecture du contrat nous permettra de savoir si elles sont avérées. Un jour peut-être.
 
Les renseignements généalogiques ont été obtenus par Patricia Onillon-Demeyer (fille de Marc) qui fait actuellement des recherches dans les archives de Gaurain et d'Antoing qui ne sont pas encore publiées sur Internet.

1885 - Pierre Louis, fondateur des cimenteries Velorie et Cimescaut

Le Pays Blanc est situé entre Tournai, Antoing et Gaurain. Il doit son nom à la fine poussière blanche qui recouvre tout le pays. Cette poussière est issue des usines de cimenterie exploitées dans ce secteur privilégié. En effet, le gisement de granulats est de première qualité, facile à extraire, et facile à transporter par péniches sur l'Escaut. 

 

Un des premiers cimentiers belge

Notre aïeul Louis Pierre est devenu "Maître de carrière" vers 1885 avec l’exploitation de la carrière de La Vélorie à Gaurain, puis d'autres. Puis il devint l'un des patrons de la Cimescaut, une usine de ciment.

"La Cimescaut est née en 1892 de la fusion de plusieurs établissements de Calonne, Allain et Antoing. Elle est la plus ancienne société cimentière du bassin encore en activité. C’est aujourd’hui un groupe actif dans la fabrication de granulats et de béton, mais qui a gardé un caractère familial. En 1981, la société signe un accord de partage de la carrière d’Antoing avec la C.B.R. et arrête la production de ciment pour se spécialiser dans la production de granulats.

Etude descriptive des sites désaffectés de l ... - FaMaWiWi - www.famawiwi.com › uploads › 2013/05 › TFE-GS-red

Ainsi, Louis Pierre a constitué une solide fortune avec l'exploitation de ses carrières et de ses chaufours. 

Il faut bien le dire, il a aussi massacré le paysage et pollué l'environnement, des préoccupations secondaires en cette période industrielle. 

Des hauts et des bas

Avec la première guerre mondiale, les Allemands ont réquisitionné ou démonté les matériels, et les ouvriers étaient mobilisés. C'est Charles Demeyer qui a repris la gestion de la cimenterie et qui l'a développée avec des machines et des techniques nouvelles. Elle est devenue l'une des cimenteries les plus importantes de Belgique.

 

Louis avait créé une société familiale du nom "Carrières Chaux et Ciments de La Vélorie" dont les dividendes étaient distribués à la famille. Ses deux filles Elvire et Louise ont ainsi vécu sans jamais travailler. Les Demeyer de France venaient aussi régulièrement pour prendre leurs dividendes. La famille belge s'est arrangée pour que cette société devienne une coquille vide remplacée par une autre crée en 1929 par Charles qui a succédé à son père. 

Une entreprise prospère puis rachetée en 2014

Cette nouvelle "Société anonyme des Carrières Chaux et Ciments de La Vélorie" a été fermée définitivement et liquidée par Philippe Demeyer (petit-fils de Charles) le 15 mars 2014. En effet, la société Cimescaut a été vendue à la CBR (voir)

Comment Louis a-t-il pu acheter des carrières et financer tout le matériel industriel? Mystère. Avait-il économisé avec les profits de son commerce de négoce en vin? A-t-il bénéficié d'argent venu de l'extérieur ? La famille Delaunoy y a-t-elle contribué ? Il n'y a plus personne pour m'expliquer tout ça.

1885 - Charles Demeyer, l'héritier de tout

La Cimescaut et la cave du papa

Charles (Pierre Edmond Théodore) est le premier fils de Louis Pierre et de sa deuxième femme Elvire Delaunoy. Il est né le 12 mars 1885. 

Il est devenu le patron de la Cimescaut vers 1927. Il a fermé l'ancienne société de cimenterie de son père pour en créer une nouvelle à sa main en 1929. Il a aussi modernisé l'entreprise qui a prospéré.

Il a également hérité de la cave de son père Pierre soit environ 10.000 bouteilles. J'ai pu goûter certains de ces grands vins chez une de ses filles Marie-Louise, douce et attentionnée. Elle était mariée à un monsieur Doffémont. Ils habitaient à Fismes près de Reims et avaient une cave parfaite pour la conservation. Malheureusement, Marie-Louise s'est suicidée sans explication. Elle avait deux fils très sympathiques, Roger et Francis mais je les ai perdus de vue.

Charles avait également un fils, Jean, qu'il avait nommé expert comptable de l'entreprise. Il paraît qu'il passait son temps à le traiter d'incapable, à le rabrouer et à l'humilier. Jean aussi s'est suicidé.

La "tournée gâteaux" de la famille

Mes parents allaient tous les ans à la Toussaint se recueillir sur la tombe de famille à Antoing et visiter les uns les autres. Mon frère et moi, nous appelions cela "la tournée gâteaux". En effet, à chaque visite, on nous attendait gentiment avec un superbe gâteau. Quatre ou cinq en un après midi... 

J'ai à peine connu mon oncle Charles mais je me souviens d'un homme de belle prestance, très autoritaire, parfoiscolérique. Une fois, nous sommes rentrés sous la superbe porte cochère de la maison bourgeoise de l'oncle Charles et avant de monter les escaliers de l'entrée, nous nous sommes arrêtés. On entendait mon oncle piquer une crise de colère contre on ne sait qui. Mon père nous a dit "On dirait que ce n'est pas le moment de les voir". Nous rebroussâmes chemin et ne revinrent plus jamais. En effet, mon oncle Charles est décédé en 1959.

Nous visitions également Margot, fille de Charles, mariée à un radiologue renommé. Elle habitait une  belle demeure et sentait le fric. Elle était prétentieuse et semblait considérer notre visite comme une corvée incongrue. 

Nous faisions également des visites à ses sœurs, les tantes Elvire et Louise et du côté de la famille Van Meerhaegue. Ceci est une autre histoire. 

Une famille décimée

Charles s'est marié avec Louise Marie Mirlier (1884-...) vers 1907.
Ils eurent 3 enfants:

  1. Jean, Pierre, Alfred Demeyer né le 6 octobre 1909 décédé par suicide en 1958;
  2. Marie-Louise dites Loulou née le 2 janvier 1912, décédée par suicide. Mariée à Pierre Doffémont en France. Ils ont eu deux fils
  3. Marguerite dite Margot née en… décédée en décembre 1993 

Philippe Demeyer vit à Tournai (2021)
Charles a eu un autre fils avec sa deuxième femme Jeanine. Il s'agit de Jacques Demeyer.

Jacques s'est marié avec Thérèse Delatour et a eu un fils, Philippe qui lui même a deux filles. Ce sont les seuls descendants Demeyer de la famille de Charles. Après son père, Philippe a été administrateur de la "SA nouvelle La Vélorie" et liquidateur de cette société en 2014 après son rachat par une autre cimenterie.

Je n'ai gardé aucun lien avec la famille de Charles Demeyer. Plus de nouvelles, sauf depuis février 2021 où j'ai enfin retrouvé le contact avec Philippe. Voir l'article qui lui est consacré.

 

De g à d: Jean, Marguerite (Margot),  Marie-Louise (Loulou) et Charles.
Ce sont les enfants de sa première femme Louise Mirlier. Photo vers 1929







 

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Charles : 2 mères et 3 dates de naissance

Acte naissance de Charles le 7 aout 1883 avec Catherine Hartert

 

Acte de naissance de Charles, Edmond, Pierre, Théodore le 12 mars 1885 avec Elvire Delaunoy. 

 

Et enfin le 12 mars 1880 sur l'acte de naissance de son fils Jean et d'autres... Lequel est le bon?


 

1883 & 1891 - Louise et Elvire, les sœurs inséparables

Louise et Elvire Demeyer
Louise et Elvire Demeyer

A Gaurain-Ramecroix, Chaussée de Bruxelles, les deux sœurs habitaient une maison traditionnelle en brique avec un petit jardin soigné. C'étaient les deux filles de Louis Pierre Demeyer et de Elvire Delaunoy.

Toutes deux célibataires, elles vivaient ensemble en harmonie dans cette maison bien tenue avec des meubles anciens. Je me souviens que j'ai vu pour la première fois une invention toute nouvelle, suspendue au plafond, un tube néon qui éclairait de sa lumière crue la lourde table de la salle à manger. Une autre surprise: les deux sœurs se vouvoyaient et nous vouvoyaient. A ma connaissance, c'était unique dans la famille. 

Elles n'ont jamais travaillé et vivaient des rentes de la Société La Vélorie. Quand nous allions les voir, hormis le gâteau traditionnel, mon frère et moi recevions chacun un gros billet, équivalent à 50 euros d'aujourd'hui. Ils disparaissaient dans une poche de mon père (qui avait les poches percées) et on ne les revoyait plus.

Elles étaient très gentilles mais Louise, la plus jeune, était toujours souriante, attentionnée et bavarde. Elvire était plus fermée, moins diserte et moins souriante. En regardant la photo vous verrez tout de suite qui est Louise. Elles disparurent discrètement, l'une rapidement après l'autre.

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  1. Elvire  Virginie Louise DEMEYER  née Le 14 novembre 1883, Antoing
  2. Louise DEMEYER née Le 30 avril 1891, Antoing



 

1887 - Pierre Demeyer, exilé et déshérité par amour

Pierre Georges Demeyer est celui qui est à l'origine de la famille de France. Il est le fils de Louis Pierre Demeyer et d'Elvire Delaunoy sa deuxième femme. Il est né le 16 juillet 1887 à Antoing. 

Une idylle romantique

Amoureux à 23 ans d'une jolie jeune fille de 19 ans, il a voulu l'épouser surtout qu'elle était enceinte. Emma était la dernière fille d'une famille honorable d'Antoing, les Van Meerhaeghe.

Mais le patriarche de 68 ans s'y est opposé. Pas question de se marier avec la fille d'un sabotier même honorable. Louis est devenu un notable fortuné du Tournaisis. Il avait d'autres ambitions pour son fils. Sabotier ? En fait, François Van Meerhaeghe avait un atelier de sabots hérité de son père. Ou bien alors, Louis avait-il entendu parler du caractère fantasque et... un peu dérangé d'Emma. Bref, c'était non.

Par honneur et par amour, Pierre emmena sa dulcinée en Angleterre et ils se marièrent à Douvres le 19 octobre 1910. Il décida de régulariser sa situation en revenant à Antoing (voir carnet de mariage plus bas). Mais son père, ulcéré par cette désobéissance lui demanda de partir, lui et sa femme enceinte loin de ses yeux. Et il le déshérita au profit de Charles.

La sanction du papa

Partir de Belgique avec sa femme enceinte. C'est ainsi que Pierre et Emma se retrouvèrent en France, non loin d'Antoing, dans le Nord. A-t-il fait des études ? Comment gagnait-il sa vie ? Je n'ai pas d'information sur cette période certainement difficile. Puis, le 11 juillet 1911 arriva le bébé, une petite fille nommée Solange Emma née à Anzin dans la banlieue de Valenciennes. Un an plus tard arriva Pierre né le 8 juillet 1912. Puis l'année suivante, ce fut le tour de Georges né le 9 octobre 1913. Petit répit: Roger, mon père, arriva le 3 septembre 1915 mais à Limoges. Ils avaient préféré fuir les boches et la guerre. Pourquoi Limoges? Probablement qu'ils y avaient des amis.

Comment se débrouillèrent-ils à Limoges pendant la guerre de 14-18 avec toute cette marmaille? Mystère. Toujours est-il que son fils Pierre s'installa plus tard dans cette ville et y fonda sa famille.

Paillettes et champagne

Après la guerre, il fallait reconstruire. Pierre se réinstalla à Valenciennes. Il avait 32 ans. Son père qui était autoritaire mais pragmatique lui a proposé de se lancer dans le négoce des matériaux de construction, ciments, granulats, etc. C'était aussi un beau débouché pour ses carrières et cimenteries de Gaurain. 

Pierre fit fortune avec ce commerce et roulait carrosse à cause de sa femme qui lui faisait dépenser des sommes hallucinantes. La fille du sabotier voulait éblouir tout le monde. Ainsi, il occupèrent un grand hôtel particulier à Valenciennes. Mon père m'a dit qu'il y avait plus de vingt pièces. Par exemple, Solange avait une belle chambre avec un grand boudoir où elle pouvait recevoir ses amies. J'ai chez moi deux fauteuils corbeille qui étaient à l'époque recouvert d'un riche tissu de soie vieux rose brodé de fleurs qui vient de ce petit salon (voir photo en bas). J'ai aussi l'un des deux vases de Sèvre qui ornaient la cheminée du salon de réception. 

Sur la photo, on voit Solange au piano dans la pièce de musique de cet hôtel. 

En 1931, son fils Roger a voulu conduire la luxueuse voiture américaine du papa (une Packard) et se retrouva dans un fossé. A l'époque, il n'y avait ni direction assistée ni freins puissants sur ces lourdes voitures. Il avait 16 ans.

Bref, la famille faisaient partie des bourgeois notables de Valenciennes, avait une vie sociale et Pierre faisait même partie du Rotary Club. 
 

Fin de partie


Mais tout a une fin. Les ventes baissèrent, puis la guerre de 39-45 fini d'achever l'entreprise de Pierre. Il déposa son bilan et se retrouva presque sans argent tant sa femme avait dilapidé. Il s'installèrent dans un appartement place d'Armes à Valenciennes.
 
Pierre rentra chez lui le soir du 14 janvier 1948 et on le retrouva baignant dans son sang sur le trottoir gravement blessé à la tête. Il a certainement été attaqué par un voleur qui lui a porté un coup fatal. Il a été transporté à l'hôpital de Saint-André-lez-Lille. Là, un de ses amis chirurgien a voulu l'opérer mais ce fut un échec. Pierre était toujours de nationalité belge.

Sa veuve avait 57 ans. Elle resta à Valenciennes et y vécu longtemps jusqu'à son départ à Caen près de son fils Georges.
 
Emma et Pierre habitaient au 2e étage de cet immeuble d'angle Place d'Armes
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Les deux fauteuils corbeille du boudoir de Solange chez moi (refaits à neuf)



Le carnet de mariage avec transcription du mariage de Douvres (Kent)