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1906 - Jeanne Hauterive, ma mystérieuse mère

La vie de château... si on veut

Le château d'Auzon aujourd'hui, toujours occupé par la famille De Durat


Ma mère ne parlait presque jamais de sa jeunesse. Et jamais de ses parents. C'est par bribes que j'ai recueilli des informations et des anecdotes. J'ai essayé ici de reconstituer le puzzle de sa vie. 

Dépendances du château

Ma mère est née Jeanne Hauterive à Moulins en 1906. Elle m'a raconté que certains hivers très froids, elle cassait la petite couche de glace dans sa cuvette de faïence pour se laver et qu'elle parcourait 6 km dans la froidure et la neige épaisse pour aller le matin à l'école. Certainement celle de Lucenay-lès-Aix. Tout récemment, j'ai retrouvé le lieu de son enfance dont elle m'avait donné le nom et que j'avais oublié. 

Elle habitait au château d'Auzon (voir).  Il y a 42 pièces et 17 chambres, mais elle logeait probablement dans une des nombreuses dépendances. En effet, ma grand-mère Antoinette Hauterive s'est mariée avec le jardinier principal du château. Il y en avait huit. Il a participé à la réalisation d'un beau parc de 20 ha dessiné par le Comte de Choulot (voir) et récemment classé au patrimoine national. Ma grand-mère devait être cuisinière tant ma mère savait préparer des plats succulents et parfois sophistiqués comme le veau Orloff. Elle connaissait beaucoup d'astuces du métier, ce qui ne s'improvise pas. J'en déduit donc que ma mère a hérité du savoir-faire de sa mère.

Antoinette, ma grand mère soigneusement cachée

 

Jeanne DEMEYER vers 1925
Photo la plus ancienne de Jeanne à Moulins vers 1925
Je n'ai jamais connu ma grand-mère. Bizarrement, ma mère a toujours prénommé sa mère Jeanne comme elle, même sur son acte de mariage (voir)... Je viens de trouver l'acte de naissance de Jeanne ma mère. Il y est écrit que sa mère s’appelait Antoinette Joséphine et avait 32 ans quand elle a eu sa fille. Grâce à cet âge, j'ai pu retrouver sa date de naissance, le 12 juin 1873 à Vitré en Bretagne. Pourquoi est-elle descendue à Moulins ?
 
[Édit. Je viens de retrouver la famille de ma grand-mère, les Hauterive et les Livenais. Et j'ai compris pourquoi elle ne parlait pas de sa famille. Lire l'article ici]

Elle s'est mariée le 28 août 1915 à 42 ans avec un veuf de 49 ans, Gilbert Favier, à Montoldre (à 32 km de Moulins) en déclarant qu'elle était domestique. Gilbert Favier était un homme frustre qui savait à peine écrire. Jeanne avait alors neuf ans. Elle logeait au château d'Auzon chez Favier qui avait quatre enfants d'un premier mariage.

J'ai également découvert daté de mars 1906 un acte de reconnaissance Jeanne par sa mère. Fille naturelle et donc de père inconnu. Elle m'a avoué une fois que son beau-père et ses enfants n'étaient vraiment pas gentils avec elle. Pourquoi? A cause de ça?  C'était le cas de 9% des enfants nés en fin XIXe (voir)... Sinon, rien, je ne sais rien de plus de son enfance.

Si ! Elle m'a raconté qu'une fois, elle a eu l'autorisation d'inviter Rose une de ses amies d'école à déjeuner au château. La cuisine devait être bonne et les plats abondants. Ma mère était impressionnée par la quantité de nourriture que son amie a pu avaler. Vers la fin du repas, elle vit sa copine se lever légèrement de sa chaine et se laisser retomber et ceci plusieurs fois. Surprise, ma mère lui a demandé: "Mais Rose, qu'est-ce que tu fais?". Et Rose de répondre en patois bourbonnais: "Y su gueude ! J'y aguale !". (Je suis pleine. Je tasse). Et ma mère de rire toute seule en évoquant ce souvenir.

Le parc et le château d'Auzon dans la brume d'automne

 

Les Palets d'Or


Le magasin existe toujours
Jeanne s'est mise à travailler assez tôt peut-être pour fuir cette belle-famille désagréable. Elle est devenue vendeuse dans une chocolaterie très connue à Moulins, "Les Palets d'Or". Ils avaient inventé le célèbre chocolat plat décoré d’une paillette d’or véritable imité partout dans le monde.

Ma mère me raconta qu'elle recevait parfois des membres de la famille du prince de Bourbon-Parme, habillés de vêtements élimés et discrètement reprisés. Une vieille femme voûtée mais digne regardait la vitrine des chocolats et s'adressant à un jeune homme efflanqué: "Monseigneur, de quelles ganaches avez vous envie?". 

Chez les Tabouis


Plus tard vers 1936, elle s'occupa de Rosine, la fille de Geneviève et Robert Tabouis. Elle était à l'héliocentre (sanatorium) de Font-Romeu pour être soignée de la tuberculose. Une fois guérie, elles restèrent très amies et Rosine devint ma marraine.  

Rosine s'est mariée à Robert Lefort, célèbre psy spécialiste de l'autisme et elle-même devint une célèbre psychanalyste pour enfants, adepte de Françoise Dolto et de Lacan. Elle a publié plusieurs livres qui font référence. Et Rosine n'appréciait pas du tout mon père. Peut-être est-ce à cause d'elle que ma mère a mis sept ans avant d'accepter de se marier. 

Rosine guérie, ma mère travailla vers 1937 chez ses parents et surtout pour Geneviève Tabouis, célèbre journaliste politique en son temps. Elle tenait une chronique quotidienne sur la radio de son mari, Radio Luxembourg, également PDG de Radiola. D'ailleurs, Monsieur Tabouis est venu au mariage de ma mère en 1943 et ma grand-mère était toute fière d'être au bras de ce monsieur si important (voir photo).

Geneviève Tabouis, chroniqueuse
politique très connue en son temps sur RTL

Ma mère était chargée par exemple de se renseigner auprès du Quai d'Orsay pour savoir qui avait la priorité protocolaire entre l'ambassadeur de Suisse et l'archevêque de Paris. Il ne fallait froisser personne pour les placements à table. En effet, la politologue recevait très souvent pour être à l'avant-poste de l'information. Ma mère assistait à ces repas et a appris beaucoup de choses pendant la guerre de 39/45.

Les Tabouis habitaient un très grand appartement au dernier étage d'un immeuble chic de la place Malesherbes (Paris 17e). On y allait mon frère et moi tous les ans chercher nos étrennes. J'étais impressionné par le grand ascenseur hydraulique avec fauteuils qui s'élevait majestueusement, poussé par un cylindre huileux jusqu'au cinquième étage. Je me suis toujours demandé comment on transportait ce gigantesque tube et comment on l'installait à l'époque.

Et ma mère se maria avec Roger Demeyer le 12 septembre 1942 en présence de Monsieur Tabouis.

 

La vie quotidienne avec maman

 
Je ne reviens pas sur la galère qu'elle a vécu avec mon père Roger (lire). Je décris sa vie de tous les jours et notre éducation. En effet, elle était quasiment seule à nous élever faute d'un père vraiment présent.  

Par la force des choses, ma mère pratiquait une économie de disette. Elle économisait sur tout. Elle nous disait "Il faut sortir de table avec sa faim" ou "On creuse sa tombe avec ses dents". Non, je ne me souviens pas d'avoir eu faim, mais par exemple, elle nous resservait les assiettes non terminées. Et le pain était sacré: pas question d'en laisser. J'allais chercher du lait aux Laiteries Parisiennes avec mon pot à lait métallique cabossé et elle recueillait toute la semaine la crème qui flottait pour en faire un gâteau le dimanche. Tous les dimanches, toujours le même. Elle cuisinait très bien et elle m'a transformé en gastronome exigeant et en amateur de cuisine. 

Bruno Jeanne Patrick Roger DEMEYER
Bruno, Jeanne, Patrick, Roger. Dans notre salon du Bd Malesherbes vers 1957

Mon frère et moi nous étions élevés à la dure. Ma mère ne laissait rien passer et elle avait la main leste. Pour les cas graves, c'est mon père quand il rentrait le soir qui était chargé de nous flanquer une fessée. C'est ainsi que nous sommes devenus des petits garçons très polis, sachant se tenir à table, un peu soumis, mais sans vie sociale. En effet, nos faibles moyens et le mobilier honteusement minable nous empêchaient de recevoir dans notre bel appartement ou de rendre des invitations d'amis. Nous étions des "handicapés sociaux".

Petite femme, grande dame


Jeanne DEMEYER vers 1923
Jeanne Hauterive en 1932 (à 26 ans) 
Jeanne n'était pas grande, un mètre 54, et elle s'étonnait d'avoir des enfants si grands. Je mesure 177 cm. Et je pesais 4,5 kilos à ma naissance, ce qui ne fut certainement pas une mince affaire. 
 
Très jolie, restée mince, elle avait cette particularité de toujours faire nettement plus jeune que son âge. Distinguée, très soignée de sa personne, elle avait une très bonne éducation et un maintien de mannequin. De manière étonnante pour une personne d'origine modeste, elle connaissait très bien le savoir-vivre des personnes riches, le protocole selon le quai d'Orsay et la position de tous les verres et couverts d'une table d'apparat par exemple.
 
Ma mère était sujette à des migraines très fréquentes et était insomniaque. Elle prenait des somnifères qui certainement ont accéléré ses problèmes de mémoire. Elle lisait beaucoup la nuit, mais on ne discutait jamais littérature. Elle écoutait de la musique sur notre radio grésillante de parasites. Elle me disait "Ça, c'est la cinquième de Beethoven. Il faut apprendre à reconnaitre les musiques". Ma foi, à huit ans, je me demandais bien comment il fallait faire. Aujourd'hui, la musique ayant été une passion, je suis un vrai "Shazam". Et ceci grâce aux petits chanteurs.

Petit chanteur : une ouverture sur l'Europe et la musique


Apprenant la création d'une manécanterie en 1955 dans notre paroisse Saint François de Sales, elle nous y inscrivit. Ce fut une période importante pour mon frère et moi mais avec beaucoup de contraintes. Quatre heures de répétition par semaine, services chantés de messes et surtout 45 jours de tournées en Europe pendant les vacances. Nous étions logés chez les habitants à chaque étape et cela fut une découverte culturelle et sociale extraordinaire. Mon premier voyage fut l’Angleterre à 10 ans. J'en ai gardé le sentiment que les Britanniques sont vraiment des êtres à part... Ainsi, nous avons parcouru l'Europe, de l'Allemagne à la Grèce en passant par l'Espagne et la Suède. Mais surtout, le répertoire de la chorale allait de Guillaume de Machaut à Olivier Messiaen: ma culture musicale fut forgée par ces dix ans de ma vie. Et j'en ai gardé également le goût du voyage. Jusqu'à présent, de l'URSS au Pérou, j'ai parcouru 43 pays différents.

Après la séparation

 

Lorsqu'elle décida de se séparer de mon père, c'est encore son amie Rosine qui lui trouva ce travail tranquille de dame de compagnie pour la maman malade et alitée d'un monsieur très riche. Il possédait un immeuble entier rue Greffulhe dans le 8e arrondissement. Elle y logeait dans un appartement constitué de trois anciennes chambres de bonnes et descendait au 4e aider cette femme. Lorsqu'elle mourut, son fils voulait vendre. Il fallait que ma mère parte. Heureusement, j'avais tout prévu.

La Résidence du Parc où mon père finit sa vie
A l'époque, j'avais acheté en 1974 mon local professionnel dans la zone artisanale de la Défense. J'habitais à Nanterre dans un HLM tout neuf, le MH7 dans le quartier de La Défense Zone B. Un trois pièces avec grand salon et une terrasse donnant sur le parc André Malraux. J'avais fait établir le bail au nom de Demeyer Patrick et Jeanne. Et lorsque j'ai emménagé dans l'appartement construit juste en face  que j'avais acheté sur plan, ma mère a emménagé dans mon ancien appartement HLM, juste dans les temps. Les HLM ont été furieux car elle n'avait pas droit à un trois pièces mais tout était légal. Ils n'avaient pas vu que Jeanne était ma mère.

Plus tard, j'ai obtenu pour mon père un studio dans la Résidence du Parc pour seniors donnant directement sur le parc André Malraux. Un sauvetage in extremis. Les impôts venaient de saisir son studio de la rue Brézin. C'est ainsi que j'ai reconstitué la famille, chacun chez soi mais pas loin. Ma mère recevait mon père pour le thé et moi tout le monde le dimanche. Et nous nous retrouvions aussi dans l'ancien presbytère de Vaunoise dans le Perche que j'ai passé 20 ans à retaper.

Hallucinations

 
Plus tard, ma mère commença à perdre la tête. Elle me téléphona une nuit pour me demander de venir expliquer au jeune couple qui s'était enfermé dans les WC qu'il fallait qu'il parte. Elle pensait aussi que des gens entraient chez elle et mangeait son repas quand elle était à la cuisine et faisait changer sa serrure blindée tous les mois. Je suis allé engueuler le serrurier indélicat qui changeait tout le système pour son plus grand bénéfice et non seulement le barillet. Abus de faiblesse.

Ma mère se cassa le col du fémur en glissant sur un de ses tapis et resta un certain temps à l'hôpital de Nanterre. L'opération faites par un ami chirurgien a réussi mais ils ne se sont pas occupé de la rééducation. Du coup, l'articulation se bloqua et sa hanche devint raide. 
 
J'ai vu dans cet hôpital combien le personnel soignant était indigent. Par exemple, les infirmières avaient noué le cordon de la sonnette au dessus du lit afin que ma mère ne puisse l'atteindre et sonner en cas d'urgence. On posait le plateau repas devant sa voisine de chambre incapable de se nourrir seule et on reprenait le plateau intact sans sourciller alors qu'elle geignait "J'ai faim ! J'ai faim". Et d'autres constats peu reluisants...

Par contre, l'hôpital supprima 12 des 13 médicaments (oui !) prescrits par son médecin et sa folie hallucinatoire a disparu. Vraiment ! Les médecins et la médecine... 

Hospices d'antan et mouroirs high-tech

 
Ma mère ne pouvait plus vivre seule, aussi, j'ai réussi à lui trouver une place dans la résidence Pasteur à Nanterre non loin de mon bureau. Malheureusement, elle sortait la nuit, se perdait dans la pénombre et retournait se recoucher. Et elle trouvait quelqu'un dans son lit. Sauf qu'elle se trompait de chambre... Il a fallu que je lui trouve une maison spécialisée pour personnes dépendantes. Quel parcours du combattant ahurissant! 

J'ai tout vu. Par exemple, un centre tout neuf soit disant spécialisé pour personnes sujettes à "une démence sénile" comme à Melun-Sénard, à près de 4000 euros par mois. L'ascenseur présentait une vingtaine de bouton pour 4 étages et ouvrait sur des paliers avec des couloirs dans trois directions. Ma mère ne retrouvait jamais sa chambre.  Et, sans surveillance, j'ai vu une vieille dame manger la terre des pots de fleurs. 
 
Et la maison de retraite à Bellême où j'avais ma maison de campagne! Les pensionnaires dinaient vers 17h30 afin que le personnel puisse rentrer chez lui tranquillement. Et on fermait les chambres à clé toute la nuit. Ma mère était enfermée avec une vieille dame qui passait son temps à fouiller partout et surtout dans les affaires de ma mère. 
 

La philosophie du Cantou


Le foyer Émilie de Rodat est une structure remarquable pour les personnes atteintes par l'Alzheimer
 
 
Enfin, j'ai découvert le Cantou Émilie de Rodat à Rueil-Malmaison. Situé en plein centre ville piétonnier, cette maison disposait de jardins. Ce n'était pas une maison de retraite mais un ensemble d'unités autonomes (des "cantous") de 10 à 12 chambres. 
 
Une astuce très simple permettait d'adapter la maison au niveau de sénilité  de chacun. Les pensionnaires étaient totalement libres. Pour sortir seul, il y avait un code à l'ascenseur du cantou. Et il y avait un autre code pour sortir se promener dans la rue. Il fallait s'en souvenir.
 
Chacun avait sa chambre avec son mobilier mais il y avait surtout une grande salle commune, le vrai centre de vie et d'animations. En particulier, la cuisine ouverte était au centre de cette pièce et chacun (enfin... chacune) aidait dans la mesure de ses moyens: faire la cuisine, mettre la table, voire même faire des courses... 
 
Le principe était de ne pas prendre en charge les seniors mais de maintenir toutes leurs capacités d'autonomie le plus longtemps possible par des gestes habituels de la vie passée. Des unités à taille humaine, avec toujours le même personnel: c'est un repère important. Une visite pour une pensionnaire se transformait en visite pour tout le monde. Une famille apportait un gâteau d'anniversaire qui était forcément partagé en 10 ou 12 parts. 
Un Cantou est une sorte de nouvelle cellule familiale
 
Le directeur disait "Même une personne complètement sénile, immobilisée dans son fauteuil, peut ressentir l'animation autour d'elle, sentir l'odeur de la soupe qu'on prépare ou des grillades. Cela maintien en éveil sa perception et sa mémoire au lieu de vivre isolée dans son lit".  Merci à Émilie de Rodat, cette religieuse provençale qui a mis en œuvre ce principe de vie intelligent et respectueux.

Ma mère y a vécu sereine et je crois pas malheureuse. Un jour, j'ai reçu un coup de téléphone étonnant: "Je suis désolée monsieur mais votre mère va mourir cette nuit. Venez rapidement la voir". Ma mère, couchée, ne s'alimentait plus. Elle était très faible. Je crois qu'elle a voulu se laisser mourir. Mon frère vint deux heures et repartit en Normandie. 
 
Effectivement, ma mère décéda à 5 heures 10 du matin à 89 ans.
 

Mon frère tel qu'en lui-même

 
Consciente de la baisse importante de ses facultés, ma mère me donna à temps une procuration pour m'occuper de ses comptes. Je découvris avec surprise qu'elle avait réussi à se constituer un pécule d'environ 30.000 euros d'aujourd'hui (2020). Bien conseillée par un directeur financier de La Poste, elle avait des placements juteux qui rapportaient de 10 à 14% ! Je continuais à gérer son portefeuille au mieux. 

Le foyer Emilie de Rodat, bénéficiait de l'APL (aide personnalisée au logement). Ma mère avait aussi les aides de la Cotorep (Alzheimer - non remboursable sur l'héritage) et du minimum vieillesse. Avec d'autres avantages que j'ai pu lui obtenir, le reste à charge était assez faible. Si bien qu'à son décès, surtout avec ses placements renouvelés par moi, il restait encore environ 25.000 euros à se partager. 
 
Bien sûr, au décès de ma mère, mon frère (éternel fauché) a mis en cause ma gestion de l'argent de notre mère. J'écrivais toujours à mon frère pour l'informer de toute décision importante. Il ne m'a jamais répondu. J'
avais été très prudent m'attendant à ce genre de comportement. 
 
Je lui écrivis une longue lettre assez sèche où j'ai récapitulé ses manquements et sa négligence vis-à-vis de notre mère. Je lui dis que les factures, les relevés bancaires, les souches de chéquiers et autres documents étaient à sa disposition. Et je lui signalais aussi une particularité que j'ai découverte sur un chéquier, à savoir un chèque de deux millions de francs anciens à son ordre dont ni ma mère ni lui ne m'avaient jamais parlé.

Encore une fois, il ne m'a pas répondu.


 

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