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Emma van Meerhaeghe régente du Monde


Une conseillère politique tous azimuts

Ma grand mère Emma Van Meerhaeghe racontait à qui voulait l'entendre tout le bien qu'elle a fait dans le monde. Elle a vécu les deux guerres et elle s'intéressait beaucoup à la politique. Bien sûr, elle savait ce qu'il fallait faire pour tout régler et intervenait à tout bout de champ. Elle écrivait à tout le monde de sa petite écriture serrée, des lettres de trois ou quatre pages recto-verso et n'ayant pas fini de traiter le sujet, elle remplissait tous les espaces vides sur les côtés, rendant difficile la lecture totale de ses missives transformées en jeu de piste. 

Emma écrivait aussi bien à Pétain qu'à De Gaulle
Elle écrivait à Hitler, à de Gaulle, au Président du Conseil, à Pétain...  Elle prétendait qu'après avoir écrit à Laval, son fils Pierre qui a été soldat et fait prisonnier a été libéré par les Allemands. En fait, il s'est évadé de manière rocambolesque habillé en fille. Georges n'a pas eu cette chance et a été libéré en 1945.

Après son décès, j'ai vu un carton plein de réponses à ses courriers. Je me souviens d'une carte signée Charles de Gaulle avec la réponse suivante: "Chère Madame, nous avons bien reçu votre courrier et nous vous assurons que nous sommes à l'écoute de vos remarques." Réponse toute faite qui la confortait dans sa folie. Malheureusement, avant que je ne puisse revenir et trier ces documents, tout a été brûlé par ses fils.

 

Tribune d'honneur pour VIP

Le 1er septembre 1959, Charles de Gaulle vint à Valenciennes. Il y avait une tribune d'honneur pour les invités. 

 

Emma se présenta à l'entrée car c'est évident qu'avec tout ce qu'elle avait fait pour la France, elle devait être présente. Le policier lui demanda son invitation. Elle répondit courroucée : "Mais monsieur, je suis Madame Demeyer! Vous ne savez pas qui je suis? Je n'ai pas besoin de cartons." Dans le doute, il la laissa rentrer et s'installer.

La politique par ondes magnétiques

Une autre fois, début 1973, nous étions en train de dîner dans notre appartement du boulevard Malesherbes quand nous entendîmes la sonnette. Ma mère alla ouvrir et l'on vit entrer Bonne maman avec une valise. Nous étions stupéfaits car elle prévenait toujours pour qu'on aille la chercher gare du Nord.
- Mais maman! qu'est-ce que tu fais à Paris? demanda Roger mon père
- Je suis venue pour participer aux négociations de la Paix pour le Vietnam avenue Kléber. Cela fait cinq ans que les Américains et les Vietnamiens discutent sans avancer. Alors je suis venue pour conclure la paix.

- Ah... Et ils t'ont laissé rentrer ?
- Non, les gardiens n'ont pas voulu. Je leur ai dit qui j'étais mais ils ne m'ont pas laissé rentrer.
- Mais il est tard ! Qu'est-ce que tu as fait ?
- Et bien je me suis assise sur un banc devant l'Hôtel et j'ai pensé très fort à cette guerre abominable et je leur ai envoyé des ondes pour qu'ils signent enfin la paix. Mais il ne faisait pas très chaud et je suis venu vous voir.

Dix jours plus tard, un armistice était signé et ma Bonne maman était persuadée que c'était grâce à elle et à son magnétisme. J'avoue qu'à l'époque, je me suis posé des questions.

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